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La sécurité des données contenues dans le matériel informatique en fin de vie est devenue un enjeu fondamental de la gestion des D3E « pro ». Pour y répondre, les opérateurs de traitement développent des solutions pour garantir aux entreprises la sûreté de leurs données personnelles et le recyclage conforme de leurs D3E : entretien avec David Dias, directeur commercial de Paprec D3E, filiale du groupe Paprec*, spécialisé dans le recyclage des déchets.
Recyblog : Monsieur Dias, chez Paprec D3E quelle est votre solution pour garantir à vos clients la sécurité de leurs données d’entreprise ?
David Dias : Paprec est un groupe qui œuvre depuis son origine au recyclage des déchets. Sa filiale Paprec D3E pour laquelle je travaille est spécialisée sur les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE ou D3E). Dans le cadre de cette activité nous sommes amenés à collecter auprès d’entreprises privées ou publiques qui sont pour la plupart préoccupées par la confidentialité et la sécurité de leurs données liées à leur activité.
Pour répondre à cette demande, nous leur fournissons une prestation de traitement tout en prenant en compte le caractère sensible de leurs données. Cette prise en compte se concrétise par des services complémentaires d’effacement de données comme par exemple la destruction physique des supports numériques en fin de vie par notre 3D machine (Destructeur Définitif de Données). Ce procédé d’une grande finesse répond à une norme labellisée « secret défense ».
Recyblog : Quel est l’état de l’art du secteur de la destruction de données ?
David Dias : Deux types de procédés co-existent :
- la solution d’effacement de données, en ayant recours à des logiciels spécialisés. Solution qui permet ensuite le reconditionnement du matériel informatique pour qu’il soit réutilisé dans le circuit de l’économie sociale et solidaire ou dans un circuit direct de revente de pièces.
- la destruction physique des disques durs. C’est la solution que nous avons développée chez Paprec D3E parce que le procédé physique offre plus de garanties à nos clients que l’effacement. Par ailleurs, cette solution nous permet de ne pas porter pas atteinte au marché du reconditionnement et de la réutilisation puisque notre procédé détruit physiquement le disque dur qui n’est alors plus exploitable.
Recyblog : Pouvez-vous nous détailler ce procédé de destruction physique ?
David Dias : En règle générale, nous opérons directement chez nos clients et agissons en leur présence. Le procédé en lui-même consiste en un passage des éléments à détruire au sein d’une machine capable de découper entre 10 et 350 disques durs par heure en fonction de la largeur de coupe choisie (de 1 et 70 mm). Le réglage de la 3D machine est bien évidemment défini au préalable avec le client détenteur des D3E.
Recyclog : Qu’advient-il des disques durs une fois passés par la 3D machine de Paprec ?
David Dias : Paprec certifie une destruction totale du matériel et fournit un reporting complet des opérations ainsi qu’une photo qui atteste du passage en 3D machine. Toutes ces précautions garantissent la qualité de notre prestation et la sécurisation des données de nos clients. Les matériaux broyés sont ensuite récupérés puis recyclés en tant que matière première secondaire.
*Paprec Group est le leader indépendant français du recyclage avec 80 sites de traitement et plus de 4 000 000 de tonnes de déchets recyclés.